Les cellules dendritiques, éléments clés du système immunitaire dans la lutte contre le cancer, sont des cellules présentatrices d’antigènes. C’est-à-dire qu’au contact d’une tumeur, elles vont être sensible aux signaux de danger que constituent, par exemple, les débris de cellules tumorales ; elles vont les absorber (antigènes) et les présenter à leur surface (d’où leur nom), elles vont alors devenir mature et migrer vers les ganglions lymphatiques qui contiennent les lymphocytes T. Lors du processus de maturation, des « marqueurs » apparaissent à la surface de la cellule sur lesquels on peut faire adhérer spécifiquement un anticorps repéré par une molécule fluorescente que l’on pourra détecter en cytométrie (analyse LASER automatique des cellules).
L’étude in-vitro a permis de définir les paramètres optimaux de l’action sur les cellules dendritiques humaines : amplitude du champ électrique (en KVolt/cm) et fréquence (en Hertz), durée de l’impulsion (en nanosecondes) et temps de traitement.
Les résultats les plus intéressants concernent les rapports entre l’amplitude du champ et la fréquence. Le tableau suivant donne les paramètres pour lesquels on obtenait une activation significative des cellules dendritiques :
La plupart des expérimentations ont été réalisées de manière électriquement isolée, comme le faisait Antoine Priore, avec juste le courant de « déplacement » et donc sans courant de « conduction », ce qui annulait pratiquement tout effet thermique (l’isolation n’a pas été possible pour des raisons techniques à l’amplitude maximum).
En utilisant une amplitude (e) à 1Hz, on obtenait rapidement une apoptose des cellules dendritiques. Par contre, avec des séquences de 10 impulsions séparées de 10 minutes de repos (répétitif), on obtenait des stimulations intéressantes.
Dans la photo ci-dessous : a = cellule dendritique normale et b = cellules dendritiques en apoptose après traitement avec une amplitude (e)
Nous avons donc pu déterminer l’amplitude maximale utilisable pour l’immunomodulation. La baisse de l’amplitude du champ électrique doit être compensée par une augmentation de la fréquence des l’impulsions.
Ces éléments sont fondamentaux pour prévoir les paramètres de l’étude in vivo.
Le passage in vivo repose sur 2 hypothèses :
– que ces paramètres soient les mêmes pour l’ensemble du système immunitaire (ici chez la souris)
– que l’action immunogène sur la tumeur, l’autre mode d’action de l’Effet Priore, soit également déclenchée.
Voir ensuite le rationnel de l’étude in vivo
Mise à jour 14/12/19